63ème anniversaire du crime d’État commis le 17 octobre 1961 contre les Algériennes et Algériens
63ème anniversaire du crime d’État commis le 17 octobre 1961 contre les Algériennes et Algériens

Plus de soixante ans après le massacre perpétré par la police française à l'encontre des milliers d'Algériennes et d'Algériens qui manifestaient pacifiquement à Paris le 17 octobre 1961 contre le couvre-feu raciste qui leur avait été imposé par le gouvernement de l'époque, les plaies de cette blessure sont encore largement ouvertes dans leur mémoire.

Ce jour-là, cinq mois avant la signature des accords d’Évian, en réaction aux mesures prises par l'État français, la fédération française du FLN algérien (Front de Libération Nationale) a organisé, dans le contexte de la guerre d'indépendance, une manifestation pacifique pour réclamer la levée du couvre-feu, l’indépendance et le droit des peuples à disposer d'eux-mêmes.

Cette manifestation où se mêlaient femmes, hommes et enfants, fut très violemment réprimée par les forces de police de la préfecture de police de Paris. Aujourd'hui le bilan de ce massacre n'est plus contestable : des victimes de violences par milliers, des disparitions et des morts par centaines.
 

  • Nous demandons à l'État français comme l'y invitait l'Assemblée Nationale  par sa résolution du 28 mars 2024,  de reconnaître clairement que les faits qui ont ensanglanté cette journée constituent « un crime d'État ». Le 17 octobre 1961, le préfet Maurice Papon exécutait les ordres de l'État français .

  • Nous demandons cette reconnaissance du crime d'État pour que puisse enfin se construire une mémoire collective débarrassée des discriminations mémorielles et d'un passé colonial chargé de ses multiples inégalités.

  • Nous demandons un accès libre aux archives, effectif pour toutes et tous, historiennes et historiens, citoyennes et citoyens, dans un souci de transparence et de possibilité pour les chercheuses et les chercheurs de travailler pleinement à transmettre la vérité des faits.

  • Nous demandons que la recherche historique sur ces questions mémorielles soit encouragée, dans un cadre franco-algérien, international et indépendant de tous pouvoirs politiques.

  • Nous demandons aussi la création de condition de transmission historique et mémorielle par la mise en œuvre d’un musée d’histoire du colonialisme.

  • Enfin, dès lors que les élèves étudient le XXème siècle, nous demandons des programmes scolaires intégrant l’histoire coloniale et celle de ces événements à des fins de transmission vis-à-vis des plus jeunes.

     

41 ans après la première marche pour l’égalité et contre le racisme, il est temps de se remobiliser massivement pour lutter contre le racisme et les violences policières.

Nous vous appelons à vous joindre au rassemblement organisé à Montpellier  sur le pont Zuccarelli le 17 octobre 2024 à 18h30 afin de rendre hommage avec des fleurs à tous les Algériens et toutes les Algériennes qui ont été victimes de ces violences racistes et coloniales de l'Etat français.

​Signataires :
ACCA, ATTAC, BDS France Montpellier, la Cimade, Comité Universitaire de Soutien à la Palestine,  EELV les écologistes de Montpellier, Ensemble 34, FSU 34, la Gauche écosocialiste 34, Humains et Dignes, IHS CGT 34, LDH Montpellier, LP 34, Mouvement de la Paix Montpellier, Mouvement contre le Racisme et pour l'Amitié entre les Peuples (MRAP) Montpellier, NPA l'Anticapitaliste 34, PCF 34,  le Parti de Gauche 34, Rencontres Marx, UCL Montpellier, UD Solidaires Hérault, UJFP 34,