Guerres et extrêmes-droites ici et là, contre-insurrection partout.

La matrice contre-insurrectionnelle en débat.

Conversation avec Jérémy Rubenstein, auteur de Terreur & Séduction (Ed. La Découverte)

Samedi 22 mars à 17h.

Librairie La Symbolique du Poulet, 13 rue des Soldats à Montpellier

De Washington à Moscou, en passant par Buenos Aires, Paris ou Vienne, les extrême-droites s’étendent, se répandent, au pouvoir ou dans « l’opposition ». Dans le même temps, les guerres se multiplient. Certaines font ressurgir le sens le plus classique de la guerre, soit un affrontement entre deux armées d’État-nation ; d’autres sont des massacres de civils menées par des armées régulières ; d’autres des « guerres culturelles » qui se distinguent mal de simples paniques morales.

Ces phénomènes, guerres et extrême-droites, trouvent un lien dans une matrice technique et idéologique appelée la « contre-insurrection ». Il se trouve que la France impériale fut l’un des berceaux de cet ensemble répressif, à travers la « Doctrine de guerre révolutionnaire ». Celle-ci a puisé dans plus d’un siècle de guerres et de gestion colonial pour se synthétiser dans la doctrine officielle de l’Armée française de 1956 à 1960, avec de terribles conséquences notamment en Algérie et au Cameroun.

Loin de disparaître avec l’empire français, la contre-insurrection s’est répandue à travers la planète, telle une métastase, s’insérant dans les arsenaux de polices, d’armées et de grandes entreprises. Aussi, la repérer dans des évènements apparemment disparates de l’actualité, permet de saisir une partie des logiques en cours, telle une clef de compréhension dans la confusion du monde.