Ce dimanche 21 janvier à 11h à Ganges nous manifesterons contre la loi asile-immigration ou loi
Darmanin, votée le 19 décembre par 349 parlementaires (issus pour l’essentiel des rangs macronistes,
de LR et du RN).

Cette loi, dans la lignée des précédentes lois votées sur la question de l’immigration, pousse encore
plus loin le racisme des politiques migratoires françaises et s’inscrit dans une déferlante réactionnaire
et nationaliste qui s’exprime toujours plus ouvertement au sein des sphères politiciennes et
médiatiques. Si le durcissement est bien réel, le vote de cette loi n’incarne pas seulement une
victoire idéologique de l’extrême droite mais s’inscrit dans la continuité du racisme historique et
systémique de la France.
La loi asile-immigration est une réglementation xénophobe de plus, qui s’ajoute à nombre de
mesures allant dans le même sens et dont le résultat est de pourrir toujours plus la vie des étrangers
en France (avec ou sans papiers). Une loi qui vise directement à restreindre l’accès aux droits, aux
soins, à un logement digne et qui permet aux patrons de continuer à exploiter une main d’oeuvre
à moindres coûts. Avec, en prime, l’entrée en vigueur de la loi plein emploi «France Travail» qui
propose de remettre au travail - précaire - toutes celles et ceux qui ne trouvent pas ou plus leur place
sur le marché de l’emploi ou ne peuvent pas travailler, c’est inévitablement, l’ensemble des salaires
et des conditions de travail qu’on tire vers le bas. Une conséquence dont toutes celles et tous ceux
qui n’ont pas les privilèges de la bourgeoisie devraient se soucier.
Le 21 janvier, nous manifesterons à Ganges avec les syndicats et diverses organisations politiques et
militantes pour dénoncer une loi ignoble, une de plus. Nous marcherons non pas pour défendre la
République et sa devise mensongère mais plutôt pour rappeler que le racisme et la xénophobie sont
l’un des ciments aussi bien du capitalisme international que de l’Etat français.
Le 21 janvier, nous manifesterons en pensant très fort à celles et ceux qui parcourent des kilomètres
pour essayer de survivre dans un monde où une minorité de nantis - pour certain·es héritier·es
de familles qui ont fait du profit grâce à l’esclavage et/ou à la colonisation - s’engraissent toujours
davantage quand d’autres n’ont plus rien.

Le 21 janvier, nous serons dans les rues de Ganges pour affirmer notre solidarité avec les luttes de
travailleuses et travailleurs sans papiers : dans le BTP, l’hôtellerie, la logistique et la livraison, le secteur
agricole, le travail du sexe, etc., avec celles et ceux qui font face au racisme des administrations et
de la police, avec celles et ceux qui s’évadent des CRA et se battent contre la machine à expulser...

Le 21 janvier et après, nous ne nous contenterons pas d’espérer que le Conseil
constitutionnel retoque cette loi, nous n’implorerons pas Macron pour qu’il
la retire. Nous lutterons avec nos frères et soeurs migrant·es pour nous
opposer aux lois ingrates, pour combattre celles et ceux qui les votent et
les appliquent, pour entraver leur mise en place.

Pour la liberté de circulation, l’égalité réelle et contre les frontières,
manifestons le dimanche 21/01, départ à 11h devant la mairie de Ganges.

L'assemblée des précaires du Sud Cévennes.