Le Poing relaie ce texte reçu par mail :
Oui après 8 semaines de mobilisation contre l’installation des 25 caméras de vidéoprotection programmée à Saint-Martin-de-Londres (34), il est temps de vous livrer un petit point de la situation.
Nous avons donc officiellement découvert le projet à la mi-décembre 2022 dans la gazette municipale. Très préoccupé.es par le sujet et particulièrement inquiet.es , nous avons rapidement constitué un collectif informel d’habitant.e.s.
Nous avons alors sollicité les élu·es de la liste Changeons les règles afin qu’ils demandent des explications précises et chiffrées à la municipalité sur son projet lors du conseil municipal du 21 février dernier. Nous étions une dizaine d’habitant·es présent·es ce jour là et avons eu en retour à nos questions des réponses expéditives qui frisaient le mépris.
Suite à cela, nous avons mené deux actions de communication sur le marché de Saint-Martin-de-Londres en interpellant la population à l’aide de panneaux (dimanche 5 et 12 mars), parallèlement nous avons distribué un tract dans toutes les boîtes aux lettres de la commune pour présenter notre démarche.
Nos actions ont eu un relais assez conséquent dans les médias : un reportage de France 3, un de France Bleu Hérault, un article dans Midi libre, une interview de Radio Escapades *, un courrier des lecteurs dans la Gazette de Montpellier. Communications qui ont permis de toucher un large public.
Nous avons lancé une pétition pour demander à la mairie d’annuler son projet et de l’alerter sur le fait que ce projet ne faisait pas l’unanimité. En effet un certain nombre d’habitant·es s’inquiètent et s’appuient sur des études qui montrent l’inefficacité de ce genre de dispositif, au détriment des libertés individuelles. Plus de 500 personnes l’ont signé et nous vous en remercions sincèrement d’ailleurs.
Les objectifs de ces actions étaient notamment d’informer la population du projet, d’introduire le sujet sur la place publique et d’alimenter le débat. Pour nous, ils sont atteints et c’est déjà une petite victoire en soi.
Nous avons sollicité une rencontre avec le maire: d’abord les élu·es de Changeons les Règles pour l’organisation d’une réunion publique ouverte à toutes et tous, puis 3 porte-parole du collectif d’habitants.
En réponse à tout ça, la Mairie a fait distribuer un courrier à l’attention des habitant.es (le 24 mars) sans argumenter de façon concrète et chiffrée son projet et nous accusant de proférer des mensonges.
Au regard des réponses obtenues de la municipalité et sans voir la possibilité de débat et de faire évoluer le projet, nous avons déposé plainte auprès de la CNIL (Commission Nationale Informatique et Libertés) pour demander officiellement le retrait total du projet (le 16 mars). En effet, nous considérons qu’il n’est ni justifié ni proportionné et potentiellement qu’il y a eu une erreur de droit et d’appréciation de la part de la Préfecture de l’Hérault qui l’a autorisé. Conjointement nous avons sollicité un rendez-vous avec Monsieur le Préfet, resté encore sans retour à ce jour.
Mais une nouvelle étape a été franchie. Le 07 avril, Monsieur le Maire a déposé plainte contre X pour dégradation de biens publics. Deux membres du collectif ont été entendus (le 11 avril) par la Gendarmerie car ils étaient suspectés d’avoir collé 18 autocollants (de 8cm de diamètre) dans l’espace public. Un des deux ayant reconnu être l’auteur et avoir collé certains desdits autocollants s’est vu prendre ses empreintes génétiques et digitales ainsi que des photos d’identité, se trouvant ainsi fiché pour 25 ans !
Ayant enfin accepté de nous rencontrer le mercredi 12 avril 2023, nous avons pu officiellement déposer la pétition à Monsieur le Maire. Cet échange était dans la même lignée que précédemment. Aucune réaction particulière à part de dire que c’était un combat et qu’on verrait bien qui en sortirait gagnant , aucun état d’âme sur les interrogatoires des camarades et les conséquences pour eux, pas question d’ouvrir le débat, ce projet est dans son programme et il le maintiendra.
Nous avons dénoncé vivement et publiquement ces méthodes d’intimidation (quasi reconnues par Mr le Maire lors de l’entretien !) et de rejet du débat sur le sujet. En effet nous sollicitons la mairie depuis le début afin d’obtenir des informations précises et chiffrées qui justifieraient la mise en place de ce projet. Nous n’avons reçu que mépris, silence, accusation et enfin intimidation.
La Marie adopte une position fermée et autoritaire. Face à cela, nous envisageons de saisir prochainement le tribunal administratif bien que nous déplorons d’en arriver là.
Toujours dans l’attente d’une réponse de leur part, malgré plusieurs relances, pour une rencontre publique sur le sujet, nous avons décidé de l’organiser quoi qu’il en soit le vendredi 12 mai prochain en soirée. Le lieu (communal ou privé ) sera communiqué ultérieurement. Ce sera l’occasion de s’informer sur le sujet, de se rencontrer, d’échanger , de programmer des nouvelles actions et aussi de faire un peu la fête ensemble !
Nous espérons vivement vous voir nombreux·ses ! A vos agendas donc !
Enfin pour soutenir et permettre la réalisation de nos actions nous avons lancé une caisse de solidarité que vous pouvez alimenter via ce lien : https://www.onparticipe.fr/c/9tE0ZtYe.
Demandez nous par email le visuel de l’autocollant en JPEG (libre de droit et de modification) afin de l’utiliser massivement sur les réseaux sociaux ou à coller sur vos boîtes aux lettres, vos véhicules ou vos autres espaces privés pour lesquels vous avez l’autorisation…
Notre incompréhension et notre colère s’intensifient !
Nous sommes déterminé·es à poursuivre notre combat pour l’annulation totale du projet et à défendre les valeurs de libertés, de proximité et de vivre ensemble que nous prônons.
Un grand merci pour votre attention et pour votre soutien aussi minime soit il , cela nous porte !
A vite pour la suite !
Le Collectif Informel des Habitant.e.s de Saint Martin de Londres
contact : nonauxcamerassml@proton.me