
Projection du film « De toda la vida »
suivie d’un « Fallait-pas », chacun apportant un truc à boire et/ou à manger à partager ensemble.
« De toda la vida » (Lisa Berger y Carol Mazer, 1986, 54 mn) est un documentaire sur l’organisation Mujeres Libres qui raconte à travers d’entrevues, la participation de ses membres à la guerre civile espagnole et leurs luttes quotidiennes comme anarchistes et comme femmes dans la guerre et la révolution.
Les protagonistes (Pepita Carpena, Dolores Prat, Federica Montseny, Suceso Portales, Mercedes Comaposada et Conxa Perez) parlent de comment elles se sont impliquées dans la guerre, de leurs relations avec d’autres organisations anarchistes et de leur vie depuis ce temps.
Des décennies plus tard, « Mujeres Libres » reste une modèle de féminisme révolutionnaire.
Entre le 20 et le 22 août 1937, naissait à Valence la Federación Nacional de Mujeres Libres. Dans l’article premier des statuts publiés peu après, elle se donne pour objectifs de « créer une force féminine consciente et responsable qui agisse en tant qu’avant-garde de progrès » ; et d’établir à cet effet des écoles, des lycées, des cycles de conférences, des cours spéciaux, etc., visant à former la femme et à l’émanciper du triple esclavage auquel elle a été – et reste – soumise : esclavage de l’ignorance, esclavage en tant que femme et esclavage en tant que productrice.
« Il y a deux choses qui, parce qu’elles sont iniques, commencent à s’effondrer dans le monde : le privilège de la classe qui fonda la civilisation du parasitisme, d’où est né le monstre de la guerre ; et le privilège du sexe mâle qui transforma la moitié du genre humain en êtres autonomes et l’autre moitié en êtres esclaves, et créa un type de civilisation unisexuelle : la civilisation masculine », écrivait Suceso Portales en 1938, dans le numéro 10 de Mujeres Libres.