NON À LA TERREUR D’EXTRÊME DROITE !
UN TOIT, C’EST UN DROIT POUR TOUTES ET TOUS !
PARTOUT !
De Montpellier, à Saint Brevin !
Rassemblement le 24 Mai 18h30 devant la mairie de Montpellier
L’incendie, à Saint Brevin (Loire Atlantique), de la maison d’un maire harcelé parce que sa commune accueillait un CADA (centre d’hébergement pour demandeurs d’asile) et obligé de démissionner, montre l’escalade quotidienne dans laquelle l’extrême droite et ses idées, reprises notamment par des macronistes, entraînent le pays. Montpellier n’y échappe pas.
Nous devons riposter à cet attentat d’extrême droite comme refuser ses manifestations locales. Les droits fondamentaux des étrangers doivent être respectés !
Le refus du Maire de Montpellier de reconnaître la particularité ignoble de la violence d’extrême droite, qui se manifeste pourtant et également dans sa ville* ; les propos du Préfet assumant de ne pas assurer l'hébergement inconditionnel aux étrangers « pour qu’ils rentrent », alors que la loi le lui impose doivent aussi être condamnés.
On ne peut pas honorer Jean Moulin un jour et faiblir sur les valeurs, un autre jour. L’affichage du soutien à SOS Méditerranée ou du village de transition suite à l’évacuation du Bidonville de Celleneuve ne saurait constituer un alibi par rapport à des complaisances douteuses et des silences coupables.
Agression d’un bar associatif, parade devant le gala de SOS Méditerranée, présence à la manifestation des Bouvines, agression de supporters lors du match France Maroc, intrusions à l’université, peine allégée pour les tapeurs de la fac de droit, colloques des sectes au château de Flaugergues**, procession nationaliste, à la veille, ou plus exactement, pour salir le 8 Mai. À Montpellier, les idées rances s’expriment tranquille, les fafs tabassent tranquille.
Le préfet réprime les casseroles, les banderoles ACAB, les livreurs uberisés ; le Maire fait évacuer une action pour protester contre l’expulsion d’un squat, dernière la mairie, pourtant sensée être notre maison commune. Le Maire de Pérols pond un arrêté contre le tractage anticorridas. Nos libertés publiques brûlent, la régression sociale, les discriminations s’amplifient et les responsables politiques regardent ailleurs.
La tradition de l’extrême droite est de s'en prendre aux étranger.es, en rendant impossible ou difficile l’accès à des droits, des besoins fondamentaux. Remise en cause de l’AME, des hébergements, chasse aux bidonvilles, attaques contre les distributions alimentaires, des associations, etc
Ne laissons pas faire ! Faisons appliquer la loi sur l’hébergement inconditionnel, sans discrimination, et favorisons toutes les formes d’accueil et d’accès aux droits dans notre ville !
Parce qu’elle est supposée représenter la République, nous donnons donc rendez-vous devant la Mairie de Montpellier, le 24 mai à 18h30.
Nous exigeons une expression claire, une prise de position claire, du Maire de Montpellier et de la majorité municipale contre l’extrême-droite et ses idées.
Nous appelons à une riposte unitaire et réactive aux expressions et actes de l’extrême droite, à participer aux actions de vigilance et d’autodéfense. Les châtelains de la « ligue du Midi » ou autres résidus pétainistes ne feront pas leur loi ici ! Mobilisons nous ! C’est le meilleur hommage à Jean Moulin et autres martyrs de la Résistance.
Nous exigeons la création en urgence de places d’hébergement, notamment par le pouvoir de réquisition.
Nous demandons une politique sociale, et non répressive, des squats et bidonvilles. Une Zone de non loi Kasbarian (par rapport à laquelle, la France a été condamnée par l’ONU***).
Nous demandons un dialogue avec les organisations citoyennes défendant le droit à l’hébergement inconditionnel.
Nous demandons le respect de l’hébergement inconditionnel.
Papier ou non, on ne laisse pas, en République, crever les gens en paria, faute d’accès aux besoins fondamentaux !
L’extrême droite et ses idées n’auront pas le dernier mot.
Le Comité Droit au Logement (DAL) Montpellier
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* Réaction sur Twitter de Michael Delafosse à l’attentat contre le Maire de Saint Brevin 11 Mai 2023 : « Soutien et compréhension de la décision du maire de Saint-Brevin. Honte quant à la faiblesse de protection de cet élu face à l’extrême-droite. Notre société doit collectivement prendre la mesure de la montée de la violence, la condamner, la combattre, jamais la légitimer. »
L’usage du mot « compréhension » étonne. Non la violence d’extrême droite n’est pas une violence comme les autres. C’est banaliser sa stratégie violente et de terreur.
** Lire la série d’excellents articles consacré à ce sujet par le Media indépendant Le Poing
https://lepoing.net/derives-sectaires-le-salon-demain-cest-aujourdhui-pointe-du-doigt-a-montpellier/